Page 3 - BS - Dossier de presse
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  BS, L’HISTOIRE D’UNE ENTREPRISE
PIONNIÈRE
Les années 70 ont vu l’émergence des grandes surfaces et avec elles, les mutations des modes de consommation qui allaient s’opérer. Martine Robin et son mari, bou- cher de métier, pressentent les nouveaux besoins et créent BS en 1979, une entre- prise au carrefour de la tradition et de la modernité...
Traditionnellement, les abattoirs fournissent les carcasses de viandes aux artisans bouchers, qui les préparent et les découpent eux-mêmes pour proposer à leur client un rôti, un steak ou une escalope. Lorsque les grandes surfaces sont apparues et qu’elles ont commencé à intégrer des produits issus des métiers traditionnels comme ceux de la boucherie, elles ont demandé aux abattoirs de leur livrer en grande quantité, la viande déjà transformée, prête à consommer. Les abattoirs dont ce n’était pas le métier se sont demandés comment ré- pondre à cette requête qui exigeait, dès le départ, des volumes conséquents et une maîtrise technique.
L’esprit tâcheron, tout un héritage
Martine Robin se positionne alors en proposant aux industriels une forme innovante de travail pour l’époque : elle constitue des équipes d’artisans-bouchers indépendants, pour intervenir directement dans les abattoirs, tôt le matin ou tard le soir. Une sous-traitance de qualité, ef- fectuée par ce qu’on nomme les «tâcherons»... parce qu’ils travaillent à la tâche.
Payés en fonction du volume de travail, les tâcherons mettent en place des gestes et sa- voir-faire particuliers pour désosser, parer, découper et débiter rapidement les carcasses de viande.
Forte d’une cinquantaine de tâcherons dès 1981, BS met en relation des abattoirs avec des artisans inscrits au registre des métiers qui cherchent des marchés. Au fil du temps, elle se positionne en entreprise de services pour les abattoirs et conçoit des techniques de plus en plus innovantes.
La naissance d’un nouveau métier
Les tâcherons deviennent à partir des années 90, des salariés de BS. En plus d’un salaire conventionnel, ils tiennent à garder l’esprit d’origine de leur corporation en étant payés pour partie au volume et en intervenant dans des abattoirs à la demande.
Les bases du métier de boucher sont bien là, enrichies d’une technicité spécifique sur une chaîne complète de production où chacun est lié à l’autre, ce qui implique une grande maitrise. Ce «nouveau» métier du travail industriel de la viande nécessite une formation par- ticulière qui n’est pas enseignée.
Jean-François Robin fonde en 1992, le Synafavia - Syndicat national des entreprises de tra- vail à façon de la viande - qui permettra la reconnaissance de la profession et du métier de «boucher industriel» par le Ministère du Travail en 1996.
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